Ca y est, vous avez votre billet d’avion entre les mains, prêt à partir au pays de Bouddha. Pour profiter pleinement de ce que le Népal a à offrir, il va falloir éviter à tout point d’attraper la fameuse turista, souvenir de voyage que l’on préfère ne pas avoir.
Malgré le fait que Katmandou, du moins le quartier de Thamel, s’est très occidentalisé, le Népal reste pour autant un pays pauvre avec un réseau d’eau usagé. Si vous voulez profiter de votre voyage ou volontariat, quelques règles de précaution sont à respecter.
Une eau en bouteille, toujours, tu boiras.
A moins que vous ne soyez perdu au fin fond de l’Himalaya sans supérette locale à proximité. Privilégiez toujours de l’eau provenant de bouteille fermée (attention, si vous achetez de l’eau dans la rue, vérifiez que la bouteille n’a pas été préalablement ouverte, c’est courant qu’une bouteille soit réutilisée). Dans le cas où vous frôlez la déshydratation et que vous n’avez d’autre moyen que de consommer de l’eau provenant d’un robinet, d’une rivière ou autre, faites bouillir l’eau au moins 10 bonnes minutes avant de la consommer. Le thé, qui est longuement bouilli, est un très bon moyen de s’hydrater, et de tester les coutumes locales sans prendre de risque. Un moyen efficace de ne pas tomber malade avec l’eau est de la filtrer, il existe au rayon trekking des grands magasins de sport plusieurs modèles plus ou moins compacts de filtres à eau : sous forme de paille, de gourde, de filtre à clipper sur un camel bag ou même des pastilles de purification… Vous aurez l’embarras du choix et au vu du prix très abordable ce serait dommage de s’en passer au risque d’être cloué sur les toilettes pendant la moitié de votre séjour.
Des crudités tu te passeras.
En bonne nutritionniste, cela me brise le coeur de devoir vous l’annoncer et pourtant c’est une réalité. A moins de manger dans un restaurant très chic où les végétaux sont lavés à l’eau en bouteille (pas top pour l’environnement ceci dit) ou si l’établissement possède un système de filtration efficace, commander des crudités, même au restaurant c’est prendre le risque de se retrouver avec des problèmes intestinaux quelques heures après le repas. Pour votre apport quotidien en vitamines, je vous conseille de viser les fruits comme la banane, la goyave, la noix de coco… Que vous trouverez au marché ou en vente dans la rue. Attention, n’achetez jamais un fruit prédécoupé et pensez à enlever la peau.
Gouter les spécialités locales, dans la rue, tu éviteras.
Je sais bien que les petits stands de nourriture locale sur le trottoir sont attrayants et invitent à sortir de sa zone de confort, mais sachez que pour le coup les normes d’hygiène sont inexistantes quant à la vente de nourriture ambulante. Depuis combien de temps ce morceau de viande attend patiemment d’être mangé? Est-ce que les mains ont été lavées lors de la préparation ? Vous verrez de nombreux Népalais, se ruer sur ces stands entre deux Dhal Bat, mais rappelez vous ils n’ont pas le même système immunitaire que nous, le leur a une armée d’anticorps prête à détruire tout microbes indésirables alors que le nôtre, plutôt en dormance, va mettre du temps à décider qu’elle est la meilleure stratégie d’attaque contre ce nouvel intrus. C’est la contamination assurée.
Tes dents à la bouteille tu brosseras.
On n’y pense pas forcément mais lorsque l’on se brosse les dents on avale une quantité d’eau suffisante pour que, si elle est insalubre, vous ingériez suffisamment de bactéries pour tomber malade. Il en est de même lorsque l’on prend sa douche, on ferme la bouche. Règle de scout.
Tes mains, régulièrement, tu laveras.
C’est une règle qui devrait s’appliquer même en Occident, pourtant il aura fallu une pandémie pour que l’on se remette à user du savon et de l’eau avant de passer à table ou en sortant des transports en commun. Au Népal, on applique ce même geste simple d’hygiène. On se lave les mains à l’eau claire, si possible, avant chaque repas ou même snacks ou on utilise un gel hydro-alcoolique si ce n’est pas possible. On préférera l’utilisation de l’eau et du savon, car le gel hydro-alcoolique assèche la peau, contient des perturbateurs endocriniens néfastes pour l’humain et l’environnement (aidez à préserver la beauté du Népal le plus possible, qui pâtit déjà de la pollution des déchets de certains trekkeurs de l’Himalaya) et une antibio-résistance .
Avec ces quelques conseils, vous ne risquez pas de tomber malade. Ceci dit pensez à mettre dans votre sac une boite de charbon actif qui vous sauvera des moments périlleux comme un mal de ventre au milieu d’un trajet de bus de 12h. Pensez aussi à prendre rendez-vous avec votre médecin ou un centre médical spécialisé dans le tourisme pour vous faire prescrire une petite pharmacie de secours à emporter en voyage. Gardez toujours l’ordonnance avec vos médicaments en cas de contrôle.
Souriez, tout va bien se passer.